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Trois acteurs Marseillais prêts pour les rencontres Climat-Pauvretés
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Projet Climat-Pauvretés : trois Marseillais à Paris

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Lundi 23 juin, Gare Saint-Charles, David, Fabrice et Raphaël, de la délégation du Secours Catholique de Marseille, montent dans le train pour Paris. Trois jours durant, ils vont participer aux rencontres organisées au siège du Secours Catholique dans le cadre du projet Climat-Pauvretés. Une semaine en tout d’échanges entre représentants de divers territoires de France métropolitaine, d’outremer avec la Guyane, Mayotte et La Réunion, mais aussi de Madagascar, de Tunisie et du Brésil. Des témoignages et des échanges pour mieux comprendre les liens entre changement climatique et pauvretés, et construire ensemble des messages politiques forts.

 

« Plus t’es pauvre, plus t’es touché »

David et Fabrice, tous deux bénévoles au Secours Catholique depuis quelques années, connaissent bien les difficultés de la rue. Au printemps, ils avaient participé à l’enquête de recueil de témoignages, ils ont beaucoup de choses à dire, d’idées à proposer. Raphaël, lui, est coordinateur à la délégation, chargé notamment de la thématique transition écologique, évidemment mobilisé dans le projet Climat-Pauvretés.
Durant ces rencontres, tous les trois sont marqués par les témoignages venus de pays lointains. La mangrove qui disparait à Madagascar et Mayotte, la déforestation en Amazonie, huit années sans pluie dans une région de Tunisie. La faune et la flore gravement touchées, l’eau douce infiltrée par l’eau de mer, la désertification, et des populations qui n’ont plus rien, qui doivent partir. « Plus t’es pauvre, plus t’es touché », constate David.

 

« Ça joue sur les nerfs »

C’est vrai partout, y compris à Marseille. Fabrice raconte la chaleur, le froid, la pluie, les changements brusques de température, et précise « six morts dans la rue cet hiver à Marseille, ça joue sur les nerfs, ce climat, en plus du reste, avec de plus en plus de gens à la rue ». Il parle aussi des méduses, plus nombreuses sous l’effet du réchauffement de la mer : « là, on ne va plus dans l’eau, et c’est compliqué de se soigner si on est touché ». Et puis l’alcool, pas terrible avec la chaleur, « on ne mange pas, on ne dort pas, ton corps te lâche à un moment ».

 

Tous dans le même bateau

Pour Raphaël, ces rencontres, ces témoignages (une quarantaine) montrent bien que la galère est mondiale, et qu’on est tous dans le même bateau. 
Les suites de ce travail : élaborer, aux plans local et global, des propositions d’adaptation aux changements climatiques qui prennent en compte les plus précaires. 
Au plan local, les prochaines municipales approchent, les problématiques de climat-pauvretés doivent être portées, David et Fabrice ne manquent pas de propositions pour Marseille : planter plus d’arbres, investir dans les parcs (poumons verts), ombrager, créer de nombreux points d’accès à l’eau, mettre des égouts (parfois absents dans les zones les plus pauvres), faire plus de place aux transports publics, quand « les voitures font monter la température ».

 

Belém, Amazonie

Au plan global, le Secours Catholique Caritas France et ses partenaires internationaux seront notamment présents à la COP 30 (Conférence de Belém de 2025 sur les changements climatiques), prévue en novembre à Belém, au Brésil. Dans cette réunion annuelle de la plupart des états, des acteurs du secteur privé et de la société civile, ils porteront la voix des plus vulnérables, qui sont les premiers à subir les conséquences du changement climatique.
A Marseille, David, Fabrice et Raphaël se portent bénévoles pour y participer.
 

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Auteur et crédits
Michel Bonnetête - Equipe Communication - SCCF Marseille