À Marseille, rencontre des élus dans une démarche de plaidoyer
Après trois journées de formation à Lyon, une nouvelle équipe Plaidoyer s'est constituée à la délégation de Marseille. Elle a déjà interpellé trois candidats aux élections législatives dans les circonscriptions de la ville, sur deux thématiques essentielles : les migrants et l’hébergement.
Ils ont été reçus dans les locaux du Secours Catholique, à la maison Béthanie, rue Malaval, accueil Saint-Joseph, boulevard Latil et dans l'espace d'accueil mobile de nuit, boulevard Barthélémy.
Lors de ces rencontres, les personnes accueillies par les équipes de bénévoles se sont exprimées, verbalisant leurs problèmes ; ils ont bien été entendus.
« Les témoignages ont fait mouche. Nous-mêmes, qui les suivons, étions émus et avons découvert des situations que nous ne connaissions pas », nous dit Robert.
Étaient présents Alpha, Ali, Axel, Youssef, Émmeline et tous les autres… Les sans papiers, sans domicile, sans travail ou encore sortants de prison, certains cumulant même plusieurs de ces handicaps. Puis les bénévoles, les animateurs et le vice-président ont pris la parole, faisant remonter pour certains l’incapacité parfois de les accompagner.
Même si les constats étaient globalement partagés par tous les candidats, chacun a répondu par une vision personnelle et différente du problème.
« C’est là que le Secours Catholique a un rôle à jouer, nous explique Robert, pour dire que les raisons avancées ne sont pas antinomiques, et que c’est bien pour ces raisons-là et d’autres qui s’ajoutent comme un millefeuille, qu’il y a 3,5 millions de logements vides, alors qu’on a 300 000 personnes sans abri. »
Différents sujets ont été abordés au cours de ces réunions, notamment celui de la lutte contre l’habitat indigne, l’accès au logement des étrangers ou encore des leçons à tirer des efforts faits pendant la crise sanitaire puis la crise ukrainienne, pour les élargir à toutes les personnes en difficulté tout le temps…
Samira conclut : « L’expérience a été enrichissante. Cela a été un projet fédérateur où nous avons pu partager, du national au bureau local, jusqu’aux personnes en précarité que nous suivons. Un bon moment de fraternité, que nous espérons aussi utile. Nous allons continuer à interpeller les candidats devenus pour certains députés et être, à notre humble niveau, force de proposition sur ces deux thématiques si importantes à Marseille. »
